Les meilleures plantes à intégrer dans un jardin éco-responsable en Seine-et-Marne

Les meilleures plantes à intégrer dans un jardin éco-responsable en Seine-et-Marne

23 août 2024 Non Par Quentin

De plus en plus, on voit le jardin non seulement comme un joli coin pour se détendre et profiter, mais aussi comme un véritable **refuge pour la biodiversité**. Et devine quoi ? Créer un jardin respectueux de l’environnement, c’est loin d’être un casse-tête : c’est souvent **moins chronophage, moins fastidieux et plus économique** qu’un jardin conçu juste pour son charme visuel.

Dans ce guide, on partage quelques astuces pratiques pour concevoir un jardin écoresponsable, un jardin qui devient un allié de taille dans la protection des écosystèmes.

Connaitre les contraintes de culture de son jardin

Pour créer un véritable havre de paix écologique, il faut d’abord cerner les contraintes de son environnement. Oui, tout commence par là !

Voici ce qu’il faut prendre en compte :

    • Les conditions climatiques de votre région : vents hurlants, pluies diluviennes, embruns salins, gelées mordantes, chaleur étouffante…
    • L’orientation de votre jardin : où le soleil darde-t-il ses rayons ? Où l’ombre s’étire-t-elle ? Quels sont les recoins tamisés ?
    • Le type de sol, allant de sa texture (argilosité, sablosité, capacité de filtration…) à sa richesse en matière organique et son pH (acide, neutre ou calcaire).

 

Identifier ces facteurs est crucial pour choisir des végétaux adaptés. Ces plantes auront non seulement plus de chances de s’épanouir, mais elles nécessiteront aussi moins de soins et vivront plus longtemps. C’est tout simple : la bonne plante au bon endroit

On recommande souvent de prendre le temps d’observer son jardin pendant une année complète avant de procéder à son aménagement. Oui, une année pleine ! Ce temps d’observation permet de faire des choix éclairés et d’éviter bien des erreurs, comme planter un arbuste qui adore l’humidité dans un sol détrempé en hiver ou installer une vivace dans une zone venteuse. Pensez à la pauvre bulbeuse qui s’étiolera sous un soleil de plomb en été.

Quelques outils peuvent vous aider à mieux comprendre le climat de votre jardin : un thermomètre pour mesurer la température de l’air et du sol (ou une station météo pour les plus équipés), un pluviomètre pour surveiller les précipitations et une girouette pour capter la danse des vents. N’hésitez pas à demander les conseils d’un professionnel !

Miser sur la diversité pour un jardin naturellement riche

Un jardin écoresponsable, c’est avant tout faire la part belle à la diversité. Allez, on oublie les haies monospécifiques – ce sont ces haies linéaires, constituées d’une seule espèce, comme les fameux thuyas au cordeau. Et hop, on met de côté aussi les pelouses dignes des greens de golf, impeccablement tondues à ras.

 

Le secret d’un jardin riche et vibrant ? Varier les espèces et les variétés, bien sûr ! Cela crée un environnement non seulement animé et favorable à la biodiversité, mais aussi moins sensible aux maladies. Alors, pourquoi ne pas opter pour une haie composée de différentes espèces d’arbres et d’arbustes ? Elles peuvent accomplir une multitude de fonctions selon vos besoins et vos envies :

    • Haie persistante, occultante ou brise-vent ;
    • Haie fruitière nourricière ;
    • Haie mellifère ;
    • Haie caduque ou marcescente (dont le feuillage se dessèche et reste sur la plante) pour laisser passer la lumière en hiver ;
    • Haie méditerranéenne résistante à la sécheresse et à la chaleur ;
    • Haie d’ombre ;
    • Haie défensive ;
    • Haie fleurie en toute saison ;
    • Haie de climat froid ;
    • Haie résistante à la pollution pour jardin de ville ;Haie pour terrasses et balcons

 

Et si vous remplacez le gazon ? Découvrez des alternatives de vivaces couvre-sol comme le thym laineux, la camomille romaine, l’achillée odorante ou encore le Dichondra rampant. Ces plantes sont parfaites pour conserver un sol verdoyant sans l’entretien incessant que demande une pelouse traditionnelle. Pour des conseils sur le choix en fonction de votre sol, plongez-vous dans notre article « 10 couvre-sols pour remplacer la pelouse ».

 

Mais ne vous arrêtez pas là : associez différents types de plantes ! Années, bulbeuses, vivaces, arbustes, arbres, graminées… Les possibilités sont infinies. En les plantant en compagnonnage et en échelonnant les floraisons, vous profiterez d’un jardin coloré et dynamique tout au long de l’année.

 

Pour finir, n’oubliez pas d’intégrer différents milieux dans votre espace : haies libres, potagers, sous-bois, rocailles, zones humides, etc. Cette mosaïque de biotopes offre des habitats variés pour une faune diversifiée, contribuant ainsi à l’équilibre naturel de votre havre de verdure.

Cultiver des plantes indigènes

 

Les plantes indigènes, ce sont ces végétaux sauvages qui poussent naturellement dans un territoire précis. En France, on est vraiment gâtés avec une diversité incroyable de plantes, toutes **adaptées parfaitement** à notre climat.

Pourquoi les choisir ? Voyons ça :

    • Une bonne vigueur et solidité : résistantes aux maladies et aux caprices du temps.

 

    • Une culture peu contraignante : souvent des plantes qui poussent toutes seules, sans besoin de soins spécifiques.
    • Adaptées à notre biodiversité : elles font le bonheur des insectes pollinisateurs, petits mammifères, amphibiens, etc.
    • Respectueuses de l’environnement : elles viennent d’ici, pas de l’autre bout du monde, et ne réclament pas d’être cultivées dans des serres chauffées à bloc ni des besoins en eau extravagants (contrairement aux plantes tropicales).
    • Sans danger pour les écosystèmes : contrairement à certaines plantes exotiques devenues invasives et menaçantes, comme l’herbe de la Pampa ou le raisin d’Amérique, les plantes indigènes s’intègrent harmonieusement.

 

Alors, de quoi parle-t-on quand on évoque les végétaux indigènes ? On trouve ainsi :

    • Des arbres majestueux comme les hêtres et les saules marsault
    • Des arbustes tels que le sureau noir et l’églantier
    • Des fruitiers, des vivaces (achillée millefeuille, bugle rampante, digitale pourpre, tanaisie)
    • Des plantes annuelles (coquelicot, mauve sylvestre)
    • Des grimpantes comme le lierre… Un vrai festival de plantes pour tous les goûts !

 

Et pourquoi ne pas mixer un peu ? Dans un jardin écologique, l’idéal est de favoriser **la diversité**. Mariez quelques espèces exotiques avec des indigènes. Associez également des variétés horticoles (celles que l’homme a sélectionnées) avec des plantes botaniques (les sauvages).

 

Favoriser la biodiversité au jardin

Pour attirer toute la faune locale (oiseaux, insectes, amphibiens, mammifères…), il suffit de *quelques gestes simples* dans votre jardin.

Adieu les produits chimiques

Accueillir la biodiversité commence par dire adieu aux produits chimiquescomme les insecticides et les fongicides. Ces produits sont de vrais pollueurs pour l’environnement et peuvent être dangereux, non seulement pour l’humain mais aussi pour la biodiversité. Prenez les néonicotinoïdes, par exemple : ils font des ravages sur la fertilité des abeilles, qui sont si précieuses, et contribuent à leur déclin.

Alors, pourquoi ne pas privilégier les produits utilisables en agriculture biologique ou des alternatives 100 % naturelles ? Pensez aux purins de plante ou au savon noir.

Gérer la taille avec soin

Votre jardin regorge de tout ce dont la faune locale a besoin pour vivre, en leur offrant **gîte et couvert**. Mais attention, **une taille ou un élagage mal gérés** (trop drastique, trop régulier ou à la mauvaise saison) peuvent être désastreux pour la biodiversité.

Pour limiter ces risques :

    • Respectez les périodes de taille de haies conseillées par la LPO (évitez de tailler entre mi-mars et fin août pour favoriser la nidification des oiseaux) ;
    • Pratiquez la tonte différenciée, une technique plus durable et raisonnée ;
    • Favorisez le fauchage des prairies fleuries plutôt que la tonte ;
    • Conservez des haies libres.

 

Aménager le jardin pour la faune

Un jardin écologique, naturellement, va déjà offrir beaucoup à la faune locale. Mais, pourquoi ne pas **donner quelques coups de pouces supplémentaires aux êtres vivants** du jardin ?

Pour cela, vous pouvez :

    • **Aménager une mare naturelle** ;
    • **Construire des hôtels à insectes** ;
    • **Installer des nichoirs pour oiseaux et chauve-souris** ;
    • **Disposer des mangeoires pour nourrir les oiseaux en hiver** et des abreuvoirs (en toute saison) ;
    • **Laisser des zones de friches et prairies naturelles** ;
    • **Laisser sur place des branchages, tas de pierre, vieilles souches**, qui font des abris parfaits ;
    • **Cultiver des plantes mellifères et nectarifères**.

Et voilà, quelques gestes simples, rapides et efficaces pour faire de votre jardin un véritable refuge pour la biodiversité !

Modérer ses interventions

On parle beaucoup de permaculture lorsqu’on évoque un jardin écologique. Bien sûr, le concept peut sembler intimidant pour les jardiniers débutants. Mais au fond, c’est surtout une question de jardiner en harmonie avec la nature, en la laissant faire à sa guise. Les écosystèmes s’autorégulent et montrent une résilience étonnante. En réalité, la nature n’a pas besoin de l’humain pour s’épanouir et croître.

Un jardin écologique nécessite donc le minimum d’intervention, de la manière la plus douce qui soit.

 

    • Les fertilisations, pour nourrir le sol naturellement, se composent de compost, terreau de feuilles, fumier, engrais verts ou purins de plantes.
    • Les traitements sont utilisés en dernier ressort, de manière ponctuelle et ciblée. En jardinage naturel, il vaut toujours mieux privilégier la prévention au curatif. Les attaques mineures de ravageurs, qui n’ont que des conséquences esthétiques, sont tolérées puisqu’elles contribuent à l’équilibre du jardin. Par exemple, quelques pucerons sont nécessaires pour attirer les coccinelles.
    • Le travail du sol est restreint et exécuté avec des outils aussi peu invasifs que possible. Cela aide à préserver la vie naturellement présente dans le sol. Un motoculteur peut être remplacé par une fourche-bêche, par exemple. L’utilisation d’engrais verts peut également aérer le sol.
    • En général, les interventions manuelles sont préférées aux interventions mécaniques.

 

En somme, un jardin écologique est un espace où chaque intervention est mesurée et réfléchie, un lieu où laisser la nature prendre les rênes apporte équilibre et beauté. C’est une danse délicate entre l’homme et l’environnement, où chacun trouve sa place… en douceur.

Préserver toutes les ressources

Gérer les ressources et les déchets est un défi crucial, tant sur le plan écologique qu’économique. Vous avez pas mal d’options pour y arriver.

    • Installez des récupérateurs d’eaux de pluie n’importe où : jardin, terrasse, balcon… À vous de voir !
    • Optimisez les arrosages pour économiser l’eau. Pensez à :
        • la mise en place de paillage,
        • l’installation de ollas,
        • le goutte-à-goutte,
        • et à arroser au bon moment.
    • Économisez l’énergie :
        • choisissez des éclairages basse consommation,
        • installez des détecteurs de mouvement au lieu de lumières fixes,
        • et optez pour le solaire au jardin.
    • Pensez à l’upcycling. Transformez des objets inutilisés en nouvelles ressources :
        • Utilisez une palette pour créer une jardinière,
        • des tasses ébréchées pour faire des cache-pots,
        • de vieux couverts pour en faire des outils,
        • ou une bouteille en plastique pour les boutures à l’étouffée,
        • et même un vieux drap pour un peu d’ombrage.
    • Gérez vos déchets :
        • Pratiquez le compostage (bientôt obligatoire en janvier 2024),
        • testez le mulching en laissant les résidus de tonte sur place,
        • réutilisez les restes de taille pour du BRF,
        • et servez-vous des feuilles mortes pour faire du terreau.
    • Privilégiez les terreaux sans tourbe si possible. L’exploitation des tourbières, ça pèse lourd sur les écosystèmes et l’environnement. Évitez aussi pouzzolane, vermiculite et perlite, qui sont non renouvelables et leur extraction est polluante.